le lien : http://www.pokermagazin.eu/fr/category. ... icleID=245
Six méthodes garanties pour perdre sur internet
Par Peter Jarphick
C’est plutôt facile de devenir un joueur qui gagne. En tout cas, si l’on fait confiance aux nombreux auteurs, joueurs professionnels de poker, et "experts" plus ou moins établis dans la branche.
Apparemment, pour commencer à tirer profit de ce jeu étonnant, il faut simplement lire des livres, observer les professionnels, et ensuite, pratiquer.
C’est vraiment du gâteau.
Et, en gros, ils ont raison, les auteurs, les pros et les experts.
Si vous étudiez les bouquins de Doyle Brunson, David Sklansky, Mike Caro, Mason Malmut et bien d’autres, vous allez certainement améliorer votre jeu de manière formidable, et recevoir les instruments de base nécessaires pour pratiquer un poker profitable.
Observer des professionnels habiles tels que Michael Mizrachi, David Williams, Daniel Negreanu, Men Nguyen, Phil Ivey, David Pham, Marcel Luske et plein d’autres encore, vous garantira un savoir valable sur les avantages et les embûches des différents styles de jeu, et vous recevrez en plus un conseil ou deux.
Et finalement, comme nous le savons tous, la pratique est essentielle.
Globalement, tout joueur de poker devrait combiner les conseils cités plus hauts. Alors, pourquoi y’a t-il encore autant de perdants parmi nous?
Pourquoi est-ce la vie séduisante des joueurs professionnels décontractés n’est pas à portée de main, mais plutôt à des années lumière?
Pourquoi, allons-y carrément, est-ce qu’on se fait toujours chier?
Et bien, c’est en fait assez simple. Pour être un joueur de poker couronné de succès, savoir ce qu’il faut faire est moins de la moitié du truc.
Par contre, savoir ce qu’il ne faut PAS faire, c’est la clef du bon mode de vie.
C’est dû à la nature du poker. Gagner prend du temps, mais avoir de l’habileté et de la patience ne prend pas plus de quelques secondes - et c’est une décision difficile à prendre - quand on est en train de tout perdre.
Donc, lire tous les livres du monde ne nous aidera pas beaucoup si nous ne donnons pas un coup de pied à nos mauvaise habitudes, qui nous plongent des fois dans un coma occasionnel. Faire le bluff le plus évident et au pire moment possible nous empêche même de trouver les pièges qui sont avertis avec un "PIÈGE" écrit au néon.
Voici un résumé des six pièges absolus:
L’alcool
L’alcool est de loin le meilleur et le plus rapide moyen pour être fauché au poker.
Si vous êtes sobre, vous allez gagner du temps en jouant au poker. Si vous êtes soûl, vous allez non seulement perdre tout votre temps, mais en plus en un claquement de doigts.
C’est vraiment abrutissant de voir le nombre de personnes qui insistent pour vous dire qu’ils jouent mieux quand ils ont quelques verres dans le nez. Comme s’ils avaient d’une certaine manière plus d’habileté après avoir délibérément réduit la taille de leur cerveau à celle d’un âne têtu.
S’asseoir à une table de poker après avoir passé une nuit arrosée dans les bars de la ville est un suicide, sur le plan financier.
Si vous êtes incapable de conduire une voiture, ou de parler de manière cohérente, pourquoi voulez-vous mettre en péril votre capital?
Ou, pour dire autrement, combien de joueurs avez-vous dernièrement vu descendre des verres, à n’importe quelle table finale?
Le manque de sommeil
Après l’alcool, le manque de sommeil est un autre bon moyen pour déconnecter votre cerveau. Et en poker, c’est comme jouer au tennis sans raquette.
Que vous gagniez ou perdiez, vous essayer de rester pour "quelques mains de plus", mais lorsque votre cerveau commence à s’endormir, toute l’habileté du monde ne pourra pas vous aider.
Votre attention devient "paresseuse", et vous êtes incapable d’évaluer la plus simple des situations. Vos décisions commencent à être plutôt basées sur l’impulsion que sur des calculs rationnels, et c’est potentiellement désastreux.
Alors, si vous vous rendez compte que vous n’avez absolument aucune idée de la main que vous avez jetée, ou si vous vous retrouvez soudain "dehors" à votre table online, parce que vous vous êtes endormi, trois mains auparavant, c’est vraiment le moment d’aller faire un somme et de ne pas suivre le bouton.
Ne pas arrêter
"Arrêter pendant que vous êtes en tête" disent-ils. "Ils", ce sont les experts bien sûr.
Oui, c’est vrai, comme si c’était si facile!
La seule chose qui est plus difficile que de quitter la table quand on est en tête, c’est de la quitter quand on a tout perdu. Vous vous encouragez à rester, soit parce que vous avez l’impression d’avoir le contrôle sur la table et sur vos adversaires, ou parce que vous avez un besoin naturel urgent de regagner ce que vous venez de perdre.
Les deux états d’esprit sont dangereux pour votre capital, car vous ne serez pas apte à jouer une partie parfaite.
Quand vous serez en tête, vous aurez tendance à sur-miser et à prendre les chances qui sont à votre portée, juste "parce que vous avez gagné et que vous pouvez vous le permettre."
En essayant de regagner l’argent que vous avez perdu, vous risquez de suivre des mains inutiles, "parce que c’est à votre tour d’avoir de la chance".
Dans les deux scénarios, vous vous demanderez pourquoi vous n’avez pas arrêté plus tôt.
Alors faites-le, tout simplement.
Miser plus haut
La plupart des joueurs online n’ont qu’une idée en tête: l’urgence d’augmenter la somme des mises.
Miser plus haut apporte des gains plus importants, et des pertes plus considérables. Et même si vous êtes très concentré, vous pourrez être sûr de vivre les deux situations. En particulier si vous miser des sommes plus hautes pour essayer de regagner vos pertes précédentes.
Des pots plus abondants provoquent des montées d’adrénaline plus grandes, et c’est ce qui nous donne envie, à nous les perdants.
Mais les grands pots apportent aussi autre chose. Grandes mises, grandes relances, et grande pression sur votre capital. Et même si vous vous sentez à l’aise à 100% au nouveau niveau auquel vous jouez, cela va introduire un élément de peur dans votre jeu.
Pas bien!
La peur va vous forcer à prendre de mauvaises décisions, et les mauvaises décisions coûtent cher à la table de poker.
L’ennui
Chatter sur MSN, regarder la télévision, écrire des emails ou surfer sur les sites qui donnent les derniers résultats sportifs pendant que vous jouez à plusieurs tables?
"Et alors", dites-vous. Faire plusieurs choses en même temps, c’est justement votre truc.
Peut-être bien, mais cela ne va pas vous aider quand vous allez vous rendre compte que vous n’avez aucune idée si le joueur qui vient de relancer votre all-in est un adversaire loose, qui fait de grands bluffs, ou si c’est le gars le plus facile à plumer du monde. Simplement parce que vous n’avez pas prêté attention pendant les quarante dernières minutes.
La quantité d’informations valables que vous avez perdu en n’observant pas la table, spécialement quand vous n’êtes pas dans une main, est impressionnante.
C’est ici que ça se passe, c’est gratuit, et ça vous fera finalement gagner de l’argent. Alors, prêtez attention!
La dernière main
C’est sûrement la main qui vous coûtera le plus cher au poker. Pourquoi?
Parce que presque aucun joueur décide de jeter sa main quand il sait que c’est la dernière.
Que l’on perde ou que l’on gagne, on aimerait faire sortir la dernière goutte d’adrénaline avec cette dernière main. C’est simplement dans notre nature d’agir de la sorte, et par conséquent, nous jouons souvent la pire camelote à ce moment.
Nous payons pour voir le flop avec nos mains minables, des mains avec lesquelles on aurait dû se coucher depuis longtemps. Simplement à cause du facteur "j’en ai rien à cirer".
Alors, quand vous vous asseyez, en pensant: "je vais juste encore jouer une main", faites-vous une faveur.
Dites-vous que vous l’avez déjà jouée et déconnectezvous.
