Musique : John Coltrane - A love supreme

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nodread
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Musique : John Coltrane - A love supreme

Messagepar nodread » Jeudi 12 Mars 2009 15:26

JOHN COLTRANE - A LOVE SUPREME

Cet apres midic'est détente et relaxation!!! Quoi de mieux que du Jazz pour cela? Quoi de mieux que John Coltrane pour cela?
Le 9 décembre 1964, le John Coltrane Quartet enregistre le chef-d'œuvre A Love Supreme (Un Amour Suprême), considéré comme l'un des albums les plus importants de l'histoire du jazz. L'album rencontre un succès commercial immédiat, faisant définitivement de Coltrane le chef de file du jazz moderne. Son impact dépasse largement le seul univers du jazz.


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Tracklisting :

1. Part 1 - Acknowledgement
2. Part 2 - Resolution
3. Part 3 - Pursuance
4. Part 4 - Psalm

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En écoute :

Part I

Part II

Part III

Part IV

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John Coltrane

John William Coltrane était un saxophoniste de jazz, compositeur et chef de formation américain, né à Hamlet en Caroline du Nord le 23 septembre 1926 et mort à Huntington, New York, le 17 juillet 1967.

Il fut, après Charlie Parker dans les années 1940 et 1950, considéré comme le saxophoniste le plus révolutionnaire et le plus influent de l'histoire du jazz, meneur du courant avant-gardiste dans les années 1960, et l'un des artistes les plus importants de la musique de la deuxième moitié du XXe siècle.

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Coltrane a toujours cherché à se dépasser sur tous les plans. Il envisageait sa musique comme une quête spirituelle, semblant vouloir atteindre le divin. Sur le plan technique, il explorait de nouveaux modes d'expression, cherchant de nouvelles sonorités, de nouveaux timbres et de nouvelles façons d'étendre la tessiture et la dynamique du saxophone. Sur le plan stylistique, il est parvenu à élargir les horizons du développement thématique et harmonique en combinant l'improvisation à la chaleur du timbre, à la dynamique et au rythme.

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Chronique :

Tout ce dont un homme a besoin, disait quelqu’un dans un film de Jean-Luc Godard, c’est d’une cigarette, et d’un solo de John Coltrane. Le fait de poser un regard songeur sur ses propres ronds de fumée ou sur le tabac qui se consume lentement constitue peut-être la manière simple et adéquate de se soustraire à l’emprise de la force exhubérante de cet hymne religieux qu’est A Love Supreme.

« All praise be to God to whom all praise is due », écrit Coltrane sur la pochette du disque (Que toutes les louanges soient adressées à Dieu, à qui doivent revenir toutes les louanges). Cet album était pour lui une tentative de remercier Dieu. Il y a beaucoup de façons de sortir d’une crise de personnalité, et la religiosité en est une largement répandue parmi les musiciens.

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Lorsqu’en décembre 1964, le saxophoniste est entré en studio avec le pianiste McCoy Tyner, le bassiste Jimmy Garrison et le batteur Elvin Jones, il s’était sorti depuis longtemps de son addiction aux drogues. Ce quartette a alors acquis la réputation d’être l’un des ensembles les plus innovants du jazz. Chacun de ses spectacles s’apparentait à une incursion dans l’inconnu, dans l’inouï. Et il n’était pas rare que les thèmes n’occupent qu’une place accessoire : l’essentiel était de voir ce qui pouvait en sortir en improvisation.
Néanmoins, pour cette session d’enregistrement, John Coltrane avait tout défini au préalable : une suite structurée de bout en bout, commençant par une invocation forte et s’achevant sur une lente prière. A Love Supreme est l’œuvre la plus connue de Coltrane. Elle flirte avec le free jazz : on sent en lame de fond qu’elle se détache de l’harmonie, du corset rythmique. Mais l’esthétique de Coltrane réside dans une alliance unique de lourde insistance et de légèreté. La force qu’il place dans chaque son reflète le sérieux de son aspiration à une expression spirituelle. Et c’est également sa culture de la note qui l’a finalement conduit au free jazz.
De son évolution, entre l’époque où il appartenait au quintette de Miles Davis, au milieu des années 50, jusqu’à sa mort en 1967, se dégage l’image de quelqu’un d’habité par une passion. Il est quasiment le seul musicien de jazz à investir ainsi chaque note de son jeu, le seul à être ainsi mû par une irrépressible volonté de renouveau et un goût authentique de l’expérimentation. Lorsqu’il joue, on ne sait jamais s’il cherche des réponses dans la vie intérieure du son ou en lui-même, sans cesse. Même sur les morceaux lents et lyriques, son énergie hors du commun reste perceptible. Simplement, elle bouillonne sous la surface. Dans leurs emphases, nombre de ses morceaux résonnent comme des extases maîtrisées.

Spiritualité et ambivalence
John Coltrane ne se contentait pas de jouer une succession de notes : il en ressortait toujours quelque chose qui allait bien au-delà. On désigne volontiers la « spiritualité », parce qu’il est très commode de se cantonner à des termes vagues empreints d’ésotérisme. En fait, on ressent bien plus une ambivalence fondamentale.

Deux ans avant A Love Supreme, le saxophoniste avait sorti deux albums de ballades : Coltrane Plays The Blues et Ballads. Ce n’est pas un hasard. Il n’a fait là que souligner, plus ou moins directement, l’influence du blues sur son jeu, à laquelle on s’intéresse généralement moins qu’à ses références à la musique classique indienne.

Mais dans le blues, les émotions sont codifiées de façons multiples. La musique peut y exprimer à la fois une tristesse déchirante et une révolte contre une situation, personnelle ou politique. Colère et mélancolie se mêlent, et parfois, la légèreté pleine d’espoir de la mélodie permettent d’échapper à la tristesse des textes.

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C’est là que se trouvent les racines de Coltrane, qui lui permettent de jouer toujours de manière subtile et, parfois presque imperceptible, ambivalente et plurielle. Ce qui reste fascinant chez Coltrane, dans ses solos, c’est sa grande force mélodique, son art de se mouvoir en toute sérénité tantôt dans le cadre tantôt en dehors des suites classiques d’accords. Contrairement à d’autres musiciens de son époque, il n’avait pas la prétention d’affirmer que la déconstruction était nécessaire à la pureté du jeu. Il avait tant de créativité et d’imagination qu’il pouvait charger d’une nouvelle signification tout ce qu’il touchait, chaque note, chaque suite d’accords, chaque composition dont il n’était pas l’auteur.
C’est dans cet esprit qu’il a, jusqu’aux dernières années de sa vie, repoussé sans cesse ses limites physiques. John Coltrane est mort d’un cancer du foie le 17 juillet 1967 à Huntington, État de New York. Il n’avait pas encore 41 ans.

Harry Lachner (mai 2006, Arte-TV)

Un site excellent :

http://www.alwaysontherun.net/coltrane/

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Sources : deezer, wikipedia, alwaysontherun
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