Film : Bloody Sunday

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nodread
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Film : Bloody Sunday

Messagepar nodread » Lundi 07 Janvier 2008 18:09

BLOODY SUNDAY

apres vous avoir presenté "au nom du pere" voici un deuxieme film sur les evenements d Irlande du Nord

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Date de sortie : 30 Octobre 2002
Réalisé par Paul Greengrass
Avec James Nesbitt, Tim Pigott-Smith, Nicholas Farrell
Film britannique, irlandais.
Genre : Drame
Durée : 1h 47min.
Année de production : 2002

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Synopsis

Le dimanche 30 janvier 1972, à Derry, en Irlande du Nord, Ivan Cooper est l'organisateur d'une marche pacifique pour l'égalité des droits entre catholiques et protestants, farouchement déterminés à éviter toute violence entre les différents protagonistes. Mais malgré son dialogue avec les autorités unionistes et ses tentatives de négociation avec les forces de l'ordre britanniques, la manifestation se transforme en émeute : treize personnes sont tuées par l'armée. Cette journée, désormais inscrite dans l'Histoire sous le nom de Bloody Sunday, marque le début de la guerre civile.

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Secrets de tournage

Récompense

Bloody sunday a été présenté en sélection officielle à Berlin où il a reçu l'Ours d'or ex-aequo avec Le Voyage de Chihiro.

Une journée restée dans l'histoire

Le titre Bloody sunday fait référence au dimanche 30 janvier 1972 durant lequel à Derry en Irlande du Nord, l'armée britannique ouvrit le feu sur une marche organisée par le Mouvement des droits civiques d'Irlande du Nord. De récentes enquêtes ont montré que les forces de l'ordre ne se sont pas contentées de réprimer les provocations et la violence de la foule. Cette journée devait servir d'exemple. L'objectif était initialement d'arrêter 500 personnes. Ces événements tragiques marquent le début d'une véritable guerre civile en Irlande. Ils ont inspiré la chanson de U2 Sunday bloody, sunday.

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Une vieille histoire

L'interêt de Paul Greengrass pour le conflit nord-irlandais n'est pas nouveau comme nous l'explique le producteur exécutif de Bloody sunday, Mark Redhead: "Paul, alors jeune reporter pour World in Action, avait été en 1982 le tout premier journaliste à interviewer les membres emprisonnés de l'IRA grévistes de la faim. L'image de l'un d'entre eux, Raymond MacCartney, avec sa barbe et ses yeux exorbités, est un symbole inoubliable de cette guerre. Paul restait depuis hanté par cet homme, originaire de Derry, engagé dans la lutte clandestine armé au lendemain du "Bloody sunday", où les balles de paras avaient atteint 28 innocents marchant avec lui et tué 13 d'entre eux."

Jim Sheridan

Le cinéaste irlandais Jim Sheridan qui a abordé le conflit nord-irlandais dans Au nom du pere, sur un délinquant accusé d'actes terroristes en Irlande du Nord, et The Boxer est un des producteurs de Bloody sunday.

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Genèse du projet

Paul Greengrass explique comment il en est venu à avoir l'idée de réaliser un film sur le Bloody Sunday: "En 1999, avec Mark Redhead, nous avons traité du meurtre raciste d'un jeune noir dans The Murder of Stephen Lawrence. Et nous avons voulu aller plus loin, en faisant un film sur notre pays, la Grande-Bretagne. Trente ans après à l'initiative de Tony Blair, une nouvelle enquête s'ouvrait sur les événements d'Irlande du Nord. Le sujet s'est donc imposé de lui-même."

Rapprochement

Paul Greengrass revient sur sa volonté de faire un film pour les deux camps opposés lors des incidents: "Bloody sunday est avant tout un film qui s'adresse autant aux Irlandais qu'aux Britanniques. C'est un enjeu de taille. Je ne sais pas si cela est totalement perceptible pour vous, mais le "Bloody Sunday" est un tel symbole! Chaque partie a sa version de l'histoire. Il n'existe aucun récit commun du "Bloody sunday". Il y a le point de vue des anglais et il y a le point de vue des irlandais. Et ils ne se rencontrent pas. Dans ce sens, oui, c'est un film qui offre une nouvelle donne." Bloody sunday est une coproduction entre la Grande-Bretagne et l'Irlande, avec l'intervention financière des aides publiques des deux pays.

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Un casting particulier

Pour de nombreux rôles du film, Paul Greengrass a choisi d'avoir recours à des acteurs non professionnels ayant vécus l'événement: "Le tournage a mis en présence des gens qui étaient ennemis en temps de guerre: des habitants de Derry ayant défilé dans le Bloody Sunday, certains dont la famille a été endeuillée, et d'anciens membres des forces militaires britanniques. A quelques exceptions près, les Anglais du film sont tous des anciens soldats, ayant servi en Irlande duNord. Beaucoup de souvenirs douloureux, donc. Mais l'élan était commun."

La Bataille

Paul Greengrass explique comment le travail de Gillo Pontecorvo a influencé le sien: "Lorsque j'ai commencé à réflechir à ce que serait Bloody sunday, j'ai revu La Bataille d'Alger (1966). La puissance du film reste intacte. Il démontre que la guérilla est peut-être le seul moyen de se libérer de l'oppression. Il a été tourné avant les événénements les plus tragiques. Il les annonçait, et il en est aujourd'hui l'écho. Dans Bloody sunday, mon propos devait être différent. Je ne pouvais pas signer un film militant, en tout cas engagé d'un côté ou de l'autre. A la différence de La Bataille d'alger qui exalte la victoire de l'idéalisme, Bloody sunday raconte sa triste défaite."

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Réalisation

Réalisateur Paul Greengrass

Acteurs

Ivan Cooper James Nesbitt
Général Ford Tim Pigott-Smith
Général McLellan Nicholas Farrell
Eamonn McCann Gérard Crossan
Bernadette Devlin Mary Moulds
Bridget Bond Carmel McCallion
Commandant Steele Chris Villiers
Colonel Tugwell James Hewitt
Gerry Donaghy Declan Duddy
Frances Kathy Kiera Clarke


Production

Producteur Pippa Cross
Arthur Lappin
Jim Sheridan
Paul Trijbits
Tristan Whalley
Coproducteur Don Mullan
Paul Myler
Producteur exécutif Mark Redhead

Affiche espagnole et americaine :

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En savoir plus sur le Bloody Sunday :

Le Bloody Sunday survient lors d’une des marches organisée par l’Association des Droits Civiques d’Irlande du Nord (Northern Ireland Civil Rights Association - NICRA). Ce mouvement, fondé en novembre 1966, regroupe les divers comités et associations demandant l’égalité pour tous les citoyens nord-irlandais et la fin des pratiques discriminatoires des pouvoirs locaux envers les catholiques au niveau politique, social et économique. Ainsi, les mots d’ordre de la NICRA sont d’abord l’annulation de la loi des Pouvoirs Spéciaux de 1921, la réforme de la police majoritairement protestante, la fin des discriminations pour le logement et l’emploi, et l’abolition du gerrymandering et du vote censitaire qui assurent aux protestants une sur-représentation au Parlement provincial du Stormont. La NICRA est composée aussi bien de syndicalistes, que de communistes, de nationalistes, de républicains et d’étudiants activistes. Se voulant non confessionnelle et non politique, la NICRA compte dans ses rangs des protestants libéraux, dont Ivan Cooper, mais recrute essentiellement dans la classe moyenne catholique. S’inspirant du mouvement des droits civiques américains, le principal slogan de la NICRA est « un homme, une voix » et son hymne « We shall overcome… », son répertoire d’action comprend notamment la non-violence, les marches, et le sit-in.

C’est pour protester contre l’internement administratif, introduit par le Parlement nord-irlandais le 9 août 1971, que la NICRA décide d’organiser une manifestation pacifique à Londonderry/Derry le 30 janvier 1972. Plusieurs centaines de catholiques ont été ainsi emprisonnés sans procès dans des camps d’internement de l’armée britannique.

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La NICRA, menée par Ivan Cooper, est déterminée à éviter toute violence entre les différents protagonistes. Malgré son dialogue avec les autorités unionistes, les paramilitaires de l'IRA et ses tentatives de négociation avec les forces de l'ordre britanniques, la manifestation dégénère et 28 manifestants sont blessés par balles dont 13 décèderont sur place. Une quatorzième personne mourra quatre mois et demi plus tard des blessures reçues ce jour là. Deux versions coexistent :

selon les Britanniques, les parachutistes auraient essuyé des tirs de la part de l'IRA auxquels ils auraient riposté,
selon les manifestants, l'armée britannique a délibérément tiré sur une foule désarmée.
Une enquête menée rapidement par une commission présidée par Lord Widgery blanchit l'armée britannique en concluant qu'elle répondait aux tirs de l'IRA.

Cependant, aucune arme n'a été retrouvée sur les lieux pas plus que de traces d'explosif sur les victimes. De plus toutes les victimes se comptent parmi les manifestants ; aucun soldat n'a été tué ou blessé ce jour-là (ce qui est surprenant si les militaires ont été la cible de tirs et se sont contentés de riposter). Aussi un doute a longtemps pesé sur cette version des faits. Il faut ajouter à cela qu'un parachutiste britannique ayant déserté trois mois auparavant a révélé bien après les faits que lors d'une séance d'instruction on leur avait explicitement indiqué que lors des prochaines manifestations (quelque soit leur nature), "il faudrait faire des morts". Un autre élément accrédite la préméditation des tirs sur la foule : une communication interceptée par un policier irlandais présent au QG des paras rapporte que les soldats auraient reçu l'ordre d'utiliser des munitions de petit calibre (différentes des munitions habituellement en dotation dans ces unités) dans le but de faire un maximum de dégâts. On a en effet retrouvé des balles de petit calibre dans les cadavres des manifestants abattus.

Cette journée, désormais inscrite dans l'Histoire sous le nom de Bloody Sunday, marque une nouvelle étape de ce qui allait devenir la guerre civile irlandaise. Les rangs de l'IRA se gonflèrent après ce massacre, entrainant un engrenage de mort entre attentats et représailles entre les camps en présence, comme lors du Bloody Friday à Belfast. L'armée britannique perdit de sa crédibilité dans l'esprit des républicains qui ne virent plus en elle une force d'interposition mais une force de répression au même titre que la Royal Ulster Constabulary (RUC).

La polémique dura longtemps entre les partisans des deux versions qui campaient sur leurs positions respectives.

Le 16 mai 1997, Channel 4 diffuse un documentaire des journalistes Lena Ferguson et Alex Thomson dans lequel quatre soldats révèlent anonymement que les parachutistes ont tiré l'arme à la hanche dans la foule, contredisant la thèse officielle qui prétendait que les tirs avaient visé des cibles précises et hostiles.

Du fait des critiques adressées à la version britannique de cet évènement, le premier ministre Tony Blair fit ouvrir, le 29 janvier 1998, veille de la commémoration annuelle de la tragédie, une nouvelle enquête sur ces évènements. L'enquête a été confiée au juge Mark Saville, assisté de magistrats canadien et australien. Entre 1998 et novembre 2004, 921 témoins furent entendus et 1555 témoignages écrits furent examinés. Plusieurs soldats avoueront avoir menti lors de leurs dépositions précédentes et reconnaîtront que les victimes étaient désarmées. Le rapport final est attendu en 2007

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sources : allociné, wikipedia, premiere...
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Monty
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Messagepar Monty » Lundi 07 Janvier 2008 20:02

Film culte, génial ... techniquement très impressionnant et en plus la "cause" est bonne meme si ca fait mal au coeur !
A recommander
wylke
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Messagepar wylke » Mercredi 09 Janvier 2008 00:40

Un film magnifique, je recommande aussi.

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